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histoire de la rive-droite
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Les locaux de la rue de Tresses étaient depuis la fin du 19ème siècle une école. Elle s’adressait aux personnels des entreprises et des «maisons» protestantes mais pas seulement. C’était une école de quartier jusqu’à ce que progressivement la République prenne en charge l’école primaire laïque et obligatoire jusqu’à douze ans d’abord, 14 ensuite. Jusqu’en 1946, date de la création des écoles maternelles, les locaux étaient encore utilisés comme «jardins d’enfants». Quand les enfants de 3 à 6 ans ont aussi été pris en charge par l’État, l’Église de Bordeaux s’est posée la question du devenir des locaux de la rue de Tresses (de même que de ceux de la rue Gouffrand, aujourd’hui le Foyer Fraternel).
L’idée d’en faire un foyer populaire, un lieu d’évangélisation ouvert sur le quartier et consacré à l’évangélisation, a alors été retenue.
Le pasteur Perrier, ancien missionnaire au Gabon, a pris le poste à la fin de la guerre. Les villages environnants étaient encore des villages mais il y avait par contre à La Bastide beaucoup d’industries: dépôt de chemin de fer, industries métallurgiques, du bois… Il y avait à La Bastide un fort développement industriel et donc ouvrier. Petit à petit les familles ont pu s’installer et se sont étendues vers le bas Floirac, le bas Cenon et le bas Lormont.
Le pasteur Frank Sabot a succédé dans les années 50 au pasteur Perrier. Il venait de la Mission populaire. La rue de Tresses est restée un foyer populaire où l’on célébrait toujours les cultes les dimanches selon un «modèle» d’évangélisation hérité de la Société centrale d’évangélisation qui voulait faire la «conquête des âmes et des esprits» sachant que par ailleurs le marxisme/léninisme était très représenté dans les milieux populaires de ces années-là.
Puis fut nommé le pasteur Villaret dans les années 60. C’est à ce moment-là que l’Église de Bordeaux a créé le secteur Bordeaux-Rive droite. En effet, les mouvements de la rive droite à la rive gauche ne se faisant pas et les villes de Lormont, Cenon et Floirac ne cessant de grandir, le poste pastoral est devenu un poste de desserte. La rue de Tresses est devenue un centre paroissial et le temple de Lormont, qui avait été construit par la famille Momméja, peu utilisé, fut rendu à la mairie de Lormont à la fin du bail emphytéotique.
Après le pasteur Villaret, vint le pasteur Stöcklin, qui avait aussi été missionnaire au Gabon. Il a fait deux mandats et il est resté jusqu’en 1981 (sa fille Hélène est toujours paroissienne de la rue de Tresses).
Puis les pasteurs Galtier, Gross et Denis se sont succédés.
Après une période sans pasteur, la communauté est heureuse d’accueillir le pasteur Nina Liberman depuis 2017.